Article publié en novembre 2019

Travailleurs non-salariés : une cible convoitée

Expertise secteur assurantiel
Artisans, commerçants, professions libérales… les travailleurs non-salariés (TNS) représentent 2,8 millions de personnes en France. On estime qu’un sur deux n'est pas (encore) couvert par une prévoyance TNS.

Plus d’1 million de TNS à assurer

Alors que certains marchés affichent des taux d’équipement à hauteur de 85%, le marché des TNS est encore en retrait : il représente donc une opportunité réelle et majeure pour les assureurs. Contrairement aux salariés, couverts par une complémentaire santé collective, les travailleurs non-salariés ne sont pas obligés de souscrire à une mutuelle pour TNS. S’ils versent des cotisations sociales auprès de la Sécurité sociale des indépendants, celles-ci sont moins élevées que celles des salariés. La couverture sociale est par conséquent plus faible et souvent insuffisante en cas d’arrêt de travail prolongé, d’invalidité ou de décès.

Un risque encore peu considéré

Sur les 2,8 millions de TNS recensés en France, seuls 45% ont souscrit une couverture santé, 41% une couverture incapacité/invalidité. C’est peu au regard de besoins réels et avérés. Le statut d’indépendant rend en effet la personne plus fragile financièrement : ses revenus ne sont pas fixes et ne peuvent pas toujours lui permettre de faire face à des dépenses de santé imprévues. De plus, les TNS sont moins bien couverts que les salariés en termes d’indemnités journalières. Celles-ci sont versées seulement à partir de 8ème jour en cas de maladie ou d’accident et du 4ème jour en cas d’hospitalisation. « Quand on est un travailleur non-salarié, une interruption d’activité peut engendrer de lourdes conséquences sur le plan financier et sur la pérennité de l’activité, sans compter les potentielles répercussions sur un plan personnel », commente Patrick Ratta, Directeur du Développement à l’UNMI. Un risque qu’il ne faut donc pas prendre à légère…

A besoins spécifiques, réponse sur-mesure

Ayant des besoins très spécifiques et peu de temps à consacrer aux démarches d'assurance, les travailleurs non-salariés font pourtant souvent le choix de ne pas s’assurer. S’ajoutent à cela un manque d’information ainsi qu’une forme de déni, en tout cas une certaine abstraction devant le risque de voir survenir un gros pépin de la vie. Depuis quelques années, les mutuelles se sont emparées du marché. Mais face à la multiplication des offres à destination des TNS, comment se différencier ? « Personnalisation et flexibilité du contrat sont des facteurs de choix décisifs. Un bon contrat TNS doit être adapté aux besoins spécifiques d’un TNS à un instant T, en tenant compte de divers facteurs tels que le secteur d’activité ou encore les fluctuations de revenus possibles d’un exercice à l’autre. J’ajouterais à cela la stabilité des tarifs, des délais de traitement courts et la qualité du service et du suivi », développe Patrick Ratta. L’UNMI propose ainsi 4 produits distincts présentant des caractéristiques techniques spécifiques destinées à répondre au plus grand nombre et en fonction de la situation de chacun.

L'INFO EN + 

La loi Madelin a été mise en place en 1994 afin de lutter contre la précarité sociale des TNS. Elle leur permet de déduire fiscalement leurs frais de mutuelle santé. Elle ne concerne pas les autoentrepreneurs et les TNS agricoles.

Sources :INSEE - Sécurité sociale des indépendants - FFA

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