Prévoyance : un marché en bonne santé
Premier constat : si les sociétés d’assurances caracolent en tête avec une progression de 4,2% par rapport à 2017 (65,1% des parts de marché, individuel et collectif confondus), les mutuelles affichent la plus forte hausse de cotisations : +5,5%, soit 7,9% des parts de marché. Pour les institutions de prévoyance, les cotisations restent stables à +0,1 %, soit 26,9% de parts de marché.
Réelles opportunités sur l’individuel
Deuxième constat : en 2018, ce sont les contrats individuels qui portent la dynamique globale, avec 9,9 milliards d’euros, soit +4,5% des cotisations encaissées. Ces données confirment la bonne dynamique sur la cible TNS, un marché qui n’est pas saturé. « Ce marché reste l’un des plus attractifs pour les acteurs de l’assurance, d’ailleurs toujours plus nombreux à se positionner. Plusieurs raisons l’expliquent : un taux de pénétration et d’équipement encore faible (1,7 million sur les 3 millions d’indépendants français couverts par un contrat Prévoyance Madelin à fin 2017) ; un niveau de sinistralité assez bas en raison de la nature intrinsèque de l’activité du TNS », commente Patrick Ratta, Directeur du développement de l’UNMI.
Le marché de la prévoyance individuelle est également boosté par les récentes souscriptions des particuliers aux contrats de prévoyance. Le vieillissement de la population entraine de réels besoins en termes de garanties (obsèques, décès et hospitalisation), sans oublier la dépendance qui représente un enjeu sociétal fort. Parmi les différents risques, la garantie des accidents de la vie (GAV) poursuit sa croissance soutenue. « D’un point de vue actuariel, les assureurs considèrent les garanties individuelles comme de véritables terreaux de profitabilité (avec des ratios de sinistralité aux alentours de 30% par exemple pour les assurances temporaires décès ou hospitalisation). Ce marché à haut potentiel crée évidemment des convoitises importantes », explique Bertrand Mourelot, Directeur technique de l’UNMI.
La prévoyance collective se maintient
Troisième constat : en 2018, les contrats collectifs restent prépondérants, à 12,1 milliards d’euros soit 55% des cotisations encaissées. Les besoins sur ce marché restent réels quand on sait que 3 à 4 millions de salariés non-cadres du secteur privé ne sont pas encore couverts en prévoyance, selon les données du CTIP. Et sans surprise, plus l’entreprise compte de salariés, plus les salariés non-cadres bénéficient d’une couverture prévoyance : 97% des entreprises de 50 à 499 couvrent ainsi les non-cadres contre 83 % des PME/PMI et 76% des entreprises de 1 à 2 salariés, selon une étude d’Adéis réalisée en 2018. « Loin d’être mature, le marché présente de réelles opportunités de développement. C’est une bonne nouvelle pour l’UNMI et ses adhérents, dont le cœur de métier est plutôt les TPE/PME », assure Patrick Ratta.
Pour l’UNMI, la qualité plutôt que la quantité
Si ces chiffres prouvent la belle dynamique du marché de la prévoyance, ils ne permettent pas d’identifier précisément les facteurs de croissance, entre augmentation des cotisations et hausse du volume des contrats. Selon Bertrand Mourelot, « la stratégie de l’UNMI a été de limiter l’augmentation des cotisations sur la prévoyance. C’est donc la hausse du nombre de contrats qui nous permet de pérenniser l’activité ». Mais dans un contexte de concurrence accrue, sur le collectif notamment, avec des acteurs de l’assurance tentés de tirer les prix vers le bas, l’UNMI renforce sa vigilance sur trois points : « la hausse continue des arrêts de travail a un impact direct sur les provisions donc sur nos résultats. Nous nous assurons que l’entreprise est sensibilisée à ce phénomène et l’accompagnons dans le suivi de ces arrêts. Le potentiel report de l’âge de la retraite est également une donnée importante ainsi que le contexte actuel de taux bas : plus les taux sont bas, plus le montant de provision sera important et les gains liés aux placements limités », poursuit-il.
Sur le marché de la prévoyance, la priorité est à la rentabilité ce qui conduit des acteurs du marché à mener des pratiques discutables devant le risque encouru. « Certaines structures se positionnent effectivement sur des tarifs bien en-deçà du risque réel. Sans doute pensent-elles avoir l’assise financière suffisante pour le faire. Ensuite, elles mettent en place une politique de hausse tarifaire en vue d’un retour à l’équilibre et n’hésitent pas à résilier les contrats présentant des ratios jugés trop déficitaires », explique Patrick Ratta. Des pratiques qui vont à l’encontre de la stratégie adoptée par l’UNMI. « Sur l'ensemble des contrats, nous visons l’équilibre dès la 1ère année. Pour cela, nous faisons le choix soit de nous retirer de certains appels d’offres, soit d’accepter d’avoir des taux de transformation plus bas. Clairement, nous préférons avoir un niveau de souscription moindre et des résultats techniques à l’équilibre plutôt qu’une croissance soutenue qui peut conduire à des résultats mettant en péril l’activité », assure le Directeur du développement de l’UNMI.
*Source :Enquête conjointe du CTIP (Centre technique des institutions de prévoyance), de la FFA (Fédération française de l’assurance) et de la FNMF (Fédération nationale de la mutualité française, publiée le 23 septembre 2019.
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