Prévoyance : à chaque âge ses garanties

Les garanties des accidents de la vie (GAV), décès, perte totale et irréversible d’autonomie, incapacité et invalidité restent les plus demandées en prévoyance individuelle (hors assurance emprunteur), selon la dernière étude de l’institut d’études Arcane Research réalisée en novembre 2020. L’assurance obsèques et l’assurance dépendance sont également de plus en plus souscrits. Mais les besoins des assurés varient selon leur âge, leur situation personnelle et professionnelle ainsi que leur localisation géographique. Une segmentation de l’offre de produits et de services est donc nécessaire pour apporter une réponse adaptée.

« Chez les salariés, les moins de 30 ans pensent surtout à s’assurer individuellement en cas de décès accidentel, tandis que les 31-50 ans privilégient les garanties décès toute cause et des accidents de la vie, observe Patrick Ratta, directeur du Développement de l’UNMI. À la cinquantaine, en plus du décès toute cause, les garanties obsèques et hospitalisation sont les plus demandées. Les gens attendent généralement d’avoir 65 ans et plus pour se poser la question de l’assurance dépendance. Quant aux travailleurs non-salariés, les nouveaux venus veulent avant tout des garanties lisibles, simples et peu coûteuses, qu’ils pourront ensuite faire évoluer au fil de leur évolution professionnelle et familiale. »

La segmentation plus que jamais nécessaire

Ces tendances générales sont renforcées par l’évolution de l’emploi ces dix dernières années. La difficulté d’accéder à un emploi stable pose des problèmes de couverture sociale aux jeunes de 16 à 29 ans. De plus, le taux d'emploi des 55-64 ans a fortement augmenté en France, passant de 37% en 2003 à plus de 56% en 2021 selon la Dares, et avec lui le travail à temps partiel ou à durée limitée chez les séniors. Le recul de l’âge de la retraite prolonge les besoins de garanties incapacité-invalidité dans cette classe d’âge. Côté TNS, les limites du système de protection sociale fragilisent certains travailleurs. Ils étaient 3,4 millions de TNS en France en 2020, soit 1 emploi sur 10, et un taux d’équipement encore assez faible en prévoyance de l’ordre de 50%.

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Pour que ses membres puissent conseiller et garantir au mieux leurs adhérents, l’UNMI propose de les aider à segmenter leur offre de produits et de services. « Nous travaillons sur un fichier anonymisé de leur portefeuille, explique Patrick Ratta. La date de naissance, le sexe, la profession et le lieu de résidence des adhérents suffisent, dans un premier temps, pour cerner chaque profil d’adhérent, répondre au mieux à ses attentes et les anticiper. Cette segmentation est désormais indispensable pour faire évoluer l’offre globale santé-prévoyance et fidéliser les adhérents. »

Article publié en janvier 2019 et mis à jour en septembre 2022.

Sources :

L'Argus de l'Assurance : Classement Prévoyance 2020 : un marché en pleine transitionArcane Research : Infographie étude Prévoyance IndividuelleDares : Activité des seniors et politiques d’emploi