À l’UNMI, satisfaction et efficacité au rendez-vous du télétravail
Certes la mise en place dans l’urgence du télétravail a été un bouleversement pour les salariés et les dirigeants qui, pour beaucoup, ont été contraints de s’adapter rapidement. Mais trois ans plus tard, le travail à distance est devenu une pratique courante dans de nombreux secteurs d’activité.
Ses atouts ne manquent pas : une étude menée en 2021 par l’institut Sapiens évalue à 22% les gains de productivité réalisés grâce au télétravail. Les raisons sont multiples : moins de pause-café, moins de déjeuners à rallonge, moins de réunions inutiles et chronophages qui nuisent à la productivité. Le temps de trajet économisé s’est par ailleurs transformé en temps d’activité ou en temps de sommeil économisé, permettant aux salariés d’être en meilleure forme, indique l’étude. Le télétravail permet également de gagner en flexibilité : les salariés peuvent organiser leur temps de travail avec beaucoup plus de souplesse et d’autonomie.
A l’heure où 62% d’entre eux se disent plus exigeants sur l’équilibre vie professionnelle / vie personnelle et 43% sur la flexibilité, les nouveaux modes d’organisation (télétravail ou travail hybride) semblent répondre à ces nouvelles aspirations.
L’enjeu du management post-crise
Le télétravail a aussi engendré de nouveaux défis et bousculé les pratiques managériales. A l’UNMI, depuis le 1er mars 2022, tous les salariés quels que soient soit leur fonction et leur statut, peuvent travailler à la maison dans une limite de 2 jours par semaine. Mais la direction a imposé deux jours de présence obligatoire, le lundi et le mercredi : « Cela permet de réunir les équipes au même endroit et au même moment et nourrir l’esprit d’équipe », assure Loredana Maïer, Directrice générale de l’UNMI.
Car parmi les nouveaux défis auxquels sont confrontés les chefs d’entreprise, 36% d’entre eux évoquent la difficulté de maintenir une bonne culture d’entreprise en raison du manque de connexion entre les salariés, et 30% estiment que le travail à distance complexifie le management des équipes. A l’UNMI, la généralisation du télétravail n’a pas entraîné une évolution radicale des pratiques managériales. « Nous sommes multisites et à ce titre nous étions déjà habitués à ce management à distance qui est aujourd’hui le propre du management post-crise. Si cela a pu être une nouveauté pour certains, ce ne fut pas notre cas. Aujourd’hui, l’enjeu managérial est de rester présent tout en étant à distance », poursuit la dirigeante.
Le bon équilibre entre télétravail et présentiel
Dès lors, comment trouver le bon dosage entre télétravail et présentiel ? « Il y a un équilibre à trouver d’autant plus dans les structures à taille humaine comme la nôtre, qui sont aussi des lieux de vie et d’échange. Je ne suis pas favorable au télétravail à plein temps, ce n’est pas une façon de travailler qui conviendrait à notre état d’esprit. Nous avons essayé de trouver le bon dosage et je pense que nous l’avons trouvé si j’en juge par les résultats de notre enquête interne réalisée un an après le début de la crise sanitaire. Une large majorité de nos collaborateurs est satisfaite du dispositif tel qu’il est déployé aujourd’hui au sein de la structure », se félicite la dirigeante.
Une adaptation nécessaire
Sur les 60 collaborateurs de l’UNMI, seule une petite dizaine a un aménagement spécifique avec une limite d’1 jour de télétravail par semaine. « Les fonctions commerciales impliquent une présence sur le terrain. La gestion des contrats d’assurance implique la présence sur site. Mais la mise en place d’outils en mode SAS et digitaux, comme notre outil de gestion facilite le travail à distance pour les collaborateurs concernés », indique Loredana Maïer. Des discussions avec les élus du CSE ont d’ailleurs été lancées pour faire évoluer la charte en ce sens.
A l’UNMI, comme dans toutes les entreprises, l’adaptation est devenue la règle. Certaines structures ont déjà adopté la semaine de quatre jours pour permettre à leurs salariés de tendre encore vers un meilleur équilibre vie professionnelle / vie personnelle. « La semaine de quatre jours sera-t-elle bientôt la nouvelle norme en entreprise ? » s’interroge Loredana Maïer ? Le débat est ouvert…
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