La quête de sens en général, et au travail en particulier, est une préoccupation actuelle croissante des Français. Télétravail, flexibilité, bien-être en entreprise, quête de sens, désenchantement voire désengagement : depuis la crise sanitaire de 2020, rarement le rapport au travail et à l'entreprise n'aura été autant questionné.

Et désormais, ce sont les jeunes générations qui semblent mener la danse. Les millennials (ou génération Y) cherchent plus de sens dans leur emploi, bien au-delà du simple aspect financier. Nés entre 1981 et 1995, ils mettent en avant la flexibilité et l’engagement sociétal des organisations. Ces salariés, qui pour la plupart sont entrés dans le monde du travail au début des années 2000, représenteront 75% de la population active en 2030. Ils privilégient l’équilibre vie professionnelle - vie personnelle estimant que les contraintes inhérentes à leur vie personnelle doivent être mieux prises en compte par leur employeur. Leur « expérience collaborateur » idéale mêle politique du feedback, confiance, transparence et relations hiérarchiques horizontales. 

Un métier utile et éthique

La génération suivante, la Génération Z  (ou « digital native », ces personnes qui n’ont pas connu le monde sans Internet) vit au rythme des réseaux sociaux et des outils collaboratifs. Fortement marquée par les crises sanitaires, économiques et environnementales, elle éprouve un certain sentiment d’insécurité et d'incertitude qui se ressent notamment dans sa relation au travail. La prise en compte des questions de bien-être au travail par leur employeur, la quête de reconnaissance et de sens au travail font partie de leurs attentes fortes. Les « Gen Z » veulent exercer un métier utile et de préférence au sein d’une entreprise inclusive et responsable, qui favorise la diversité au travail et mène des actions en faveur du développement durable. En résumé, ils sont sensibles à plus d’éthique, de responsabilité sociétale et d’impact environnemental.

La réponse du modèle mutualiste

Dans ce contexte de redéfinition du rôle du travail, les valeurs du modèle mutualiste apparaissent aujourd'hui comme une réponse pertinente aux nouvelles aspirations de la société. Historiquement fondé sur la solidarité, il répond aux attentes des personnes en quête d’un environnement professionnel plus humain, dans un contexte où la compétitivité et l’individualisme dominent souvent le monde du travail. Les mutuelles proposent une alternative centrée sur le bien commun : elles promeuvent l'entraide et la mutualisation des risques, des valeurs alignées avec les aspirations à un travail à l’impact social positif.

De plus, le modèle de gouvernance participatif des mutuelles, où chaque membre a une voix, offre un véritable pouvoir d’influence aux salariés et aux adhérents, leur permettant de contribuer activement à la stratégie de l'organisation. Ils peuvent ainsi jouer un rôle plus actif dans les décisions collectives, contrairement aux entreprises classiques où les décisions sont souvent centralisées.

Enfin, en tant qu’actrices historiques de l’économie sociale et solidaire (ESS), les mutuelles placent les préoccupations sociales et humaines au centre de leur mission. Elles cherchent à améliorer l’accès aux soins, à la protection sociale, à la prévention, et mettent en place des actions visant à réduire les inégalités sociales. Pour des personnes cherchant à s’engager dans une organisation alignée avec leurs valeurs sociales et éthiques, travailler pour une mutuelle permet d’allier leurs convictions personnelles à leur activité professionnelle.

Plus qu’un simple modèle économique vertueux, le monde mutualiste incarne une certaine philosophie du travail où le bien commun et la quête de sens sont au cœur des préoccupations. Dans un monde en quête de repères, il offre une voie porteuse de valeurs authentiques et pérennes.

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Sources :

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