La prévoyance pour tous !
En croissance moyenne de 2,7 % en 2015, le marché de la prévoyance complémentaire reste porteur et la concurrence y est de plus en plus vive. Avec un chiffre d’affaires de 5,7 milliards d’euros en 2015, les institutions de prévoyance dominent toujours ce marché qui représente 45 % de leur activité d’assurance. Elles sont surtout actives en prévoyance collective. Assureurs et mutuelles couvrent en grande partie la prévoyance individuelle. Les premiers ont encaissé un peu plus de 20 milliards d’euros de cotisations santé et prévoyance en 2015, les secondes 19 milliards, dont un milliard en prévoyance. Toutefois, les territoires des trois types d’acteurs évoluent à la faveur d’alliances et de regroupements, notamment pour satisfaire aux exigences prudentielles de Solvabilité 2. La généralisation de la complémentaire santé à l’ensemble des salariés du secteur privé, au 1er janvier 2016, a aussi fait bouger les lignes.
La diversification devenue indispensable
Avantagées jusqu’ici par les clauses de désignation, les institutions de prévoyance restent dans l’incertitude quant à la disparition ou au maintien de celles-ci. Elles ont cependant bien compris l’intérêt pour elles de s’organiser afin d’aller chercher les entreprises qui ne viendraient plus à elles, mais aussi par la même occasion celles qui ne seraient sans doute pas venues. Les entreprises et leurs salariés donc, mais aussi leurs dirigeants, leurs anciens salariés retraités … Désormais, les groupes de protection sociale développent des offres de santé et de prévoyance, comme le font déjà les assureurs.
De leur côté, les mutuelles santé ont pâti de la généralisation de la complémentaire santé des salariés en 2016, car leurs contrats sont en majorité individuels (71 %). Nombre d’entre elles développent désormais leur activité en prévoyance pour compenser, mais aussi fidéliser leurs adhérents dans la perspective de la généralisation de la prévoyance complémentaire des salariés, qui devrait être mise en chantier en 2017. Seules ou accompagnées, par l’UNMI notamment, elles font face à la concurrence nouvelle des institutions de prévoyance, et à la concurrence accrue des assureurs qui affûtent leurs offres globales, individuelles et/ou collectives. Parmi eux, les bancassureurs sont particulièrement actifs grâce à la densité du réseau de distribution bancaire, en particulier dans la souscription de garanties des accidents de la vie ou celle de contrats dépendance.
D’importants besoins à couvrir
Tous les acteurs proposent des offres de services associés à leurs garanties, développant ainsi des prestations spécifiques à leur réseau et leur clientèle. Et tous abordent désormais les individus à la fois dans leur vie professionnelle comme dans leur vie privée, débordant du champ de l’assurance dans celui de l’assistance au quotidien. Les nouvelles technologies favorisent et renouvellent en permanence cette évolution. Elles permettent également d’envisager de nouveaux modes de distribution et leur interdépendance.
L’assuré sera-t-il le grand gagnant de cette concurrence intense et complexe ainsi que de l’innovation qu’elle favorise ? En tout cas, les besoins de couverture sont réels en prévoyance. Alors que se profile la couverture complémentaire obligatoire des salariés du secteur privé, moins d’un travailleur non salarié sur deux est protégé. À moyen terme, le vieillissement de la population entraînera sans doute une augmentation du nombre et de la durée des arrêts de travail. À long terme, le principal enjeu sera la prise en charge de la dépendance. Une évolution que le secteur a déjà commencé à anticiper.
Sources : Rapport annuel 2015 du CTIP - FFA Assurances de personnes Données clés 2015 - La Mutualité française en chiffres Janvier 2016
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