La prévoyance aujourd'hui et demain : regards croisés des dirigeantes de l'UNMI
Deux femmes à la tête d’une structure mutualiste. Et alors ?
Depuis juin 2022, l’UNMI est dirigée par deux femmes, Sylviane Gindre et Loredana Maier, respectivement Présidente et Directrice générale. Avant-gardiste, l’UNMI ?
Sylviane Gindre, Présidente de l’UNMI : « Cela ne m’inspire rien de particulier car ce n’est pas le problème qu’on soit deux femmes ou deux hommes. Ce sont les compétences qui comptent…».
Loredana Maier, Directrice générale de l’UNMI : « On est avant-gardiste parce qu'il me semble qu'on est la seule structure mutualiste avec à sa tête une Présidente et une Directrice Générale. Donc c'est la reconnaissance de nos compétences, ainsi que le progrès et l'évolution des mentalités ».
La prévoyance, toujours un secteur porteur ?
Autrefois considérée comme une activité rentable, la prévoyance fait face à des déséquilibres techniques et structurels aggravés par la crise sanitaire.
S.G. : « On a mangé notre pain blanc. C’est un secteur qui était très porteur. Les acteurs mutualistes, qui ne font que de la santé, enviaient les institutions de prévoyance ou les assureurs prévoyance (…). Aujourd'hui, on a presque inversé la tendance entre la santé et la prévoyance, donc ça va être plus compliqué à piloter ».
L.M. : « Nos marges se réduisent en effet. Ce secteur était connu pour sa rentabilité même si ce terme était peu utilisé en mutualité. Aujourd’hui, c’est un secteur tendu, très tendu même, en termes de pilotage des équilibres techniques justement. Nous faisons face aussi au post-Covid avec une tendance à l'augmentation des arrêts de travail et donc un pilotage qui devient très fin et qui requiert énormément de travail et de compétences ».
Quelles réponses face aux enjeux actuels ?
Face au déséquilibre technique et structurel, les organismes de prévoyance résistent tant bien que mal. Quels sont les différents leviers activés par l’UNMI pour répondre aux fortes évolutions de ces dernières années ?
S.G. : « C’est un secteur qui résiste par les besoins du marché : les salariés ont besoin d’être couverts en prévoyance. Mais pour répondre à ce défi, il faut augmenter les cotisations dans une période déjà compliquée pour les salariés comme pour les entreprises. Il va falloir que chacun y mette du sien, qu'on soit très pédagogues et qu'on explique aux salariés, aux entreprises que c'est un marché qui ne peut pas vivre sans rentabilité. Nous avons beaucoup misé sur le collectif parce ce marché rapportait tout de suite des primes, beaucoup de cotisations. Il faut peut-être rééquilibrer beaucoup plus avec l'individuel, des cotisations plus petites mais de l'équilibre, et les TNS qui sont extrêmement mal couverts. Je crois que c'est le défi de demain ».
L.M. : « On essaye de se démarquer par l'accompagnement qu'on fait sur le terrain. On essaie de se démarquer et d'innover aussi par le biais des outils qu'on met à disposition, notamment notre outil d'aide à la vente, l’OAV, avec une souscription totalement dématérialisée y compris la signature électronique. On résiste et on se démarque aussi par la qualité de gestion, parce qu'on répond encore une fois aux besoins de nos adhérents, qu'ils soient mutuelles, courtiers ou adhérents finaux ».
Une Présidente très engagée à l’UNMI …
Administratrice de l’UNMI pendant près de quinze ans, au poste notamment de trésorière, Sylviane Gindre en a pris la présidence en juin 2022. Elle nous confie le sens de cet engagement …
S.G. : « C'est bien parce que je connais l’UNMI de l'intérieur depuis quinze ans qu'il a été très facile de prendre cette décision. Ce qui m'intéresse beaucoup à l'UNMI, c'est son audace. J'ai connu tout le parcours de l’UNMI depuis sa séparation du groupe Médéric. Il fallait oser à un moment où les mutuelles rentraient dans des groupes, l’UNMI en est sortie. A un moment où l’UNMI ne savait pas travailler sur la santé, elle s'est lancée comme acteur santé de l’ACS. A un moment où tout le monde réclame des outils, l’UNMI a tout de suite créé des outils pour répondre aux besoins des courtiers, aux besoins des mutuelles, etc. Et moi, c'est cette audace qui m'intéresse, parce que c'est une audace qui est très mesurée (…) Il faut continuer à oser, parce que si on ne progresse pas, forcément on régresse. Donc on va continuer à progresser tout en mesurant les impacts le plus possible. A l’UNMI, ça bouge et c’est ce qui me plait ! ».
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