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Ils s'engagent à nos côtés : Mario Nasello

07/05/2024 La vie de l'UNMI

Administrateur UNMI depuis 2016

Quel est le sens de votre engagement ?

Mario Nasello : Depuis 20 ans, je suis Président du Conseil d’Administration (CA) d’Almutra, une mutuelle à taille humaine dont les origines remontent à 1908. Baptisée à l’époque «  Mutuelle des Tramways de Nancy », cette mutuelle d’entreprise avait pour vocation de couvrir les soins de santé des ouvriers de la régie de transport nancéienne ainsi que de leurs familles. Je suis par ailleurs salarié depuis de longues années de cette entreprise, devenue « Keolis Grand Nancy » en 2017, et qui gérait en son sein cette mutuelle. En 1998, cette dernière recherchait des administrateurs et c’est ainsi que je me suis engagé, curieux de comprendre le fonctionnement du système mutualiste. C’est donc pour moi un engagement de longue date qui m’a permis notamment de travailler sur la réforme du Code de la Mutualité en 2000, ma première mission ! En 2004, j’ai pris la présidence du conseil d’administration, puis s’en est suivie une période compliquée pour la mutuelle. En 2015, nous avons décidé de changer de nom. C’est ainsi que la « Mutuelle des Tramways de Nancy » est devenue Almutra et s’est transformée en mutuelle interprofessionnelle afin de trouver de nouveaux débouchés pour garantir sa pérennité. Nous nous sommes rapprochés de l’UNMI en 2014 et je suis entré au CA en 2016. En 2019, ce dernier a approuvé l’opération de substitution par l’UNMI qui a permis à Almutra de poursuivre un développement autonome.

Être administrateur UNMI en 2024, qu’est-ce que cela implique ?

M.N. : Le CA de l’UNMI est un lieu d’échanges où se retrouvent d’autres structures mutualistes partageant une même vision et des valeurs d’engagement et de solidarité. C’est une grande famille, l’UNMI ! J’ai pour ma part une vision à l’ancienne de la mutualité, en bon père de famille. J’apprécie d’y trouver des échanges constructifs sur l’évolution du monde mutualiste et sur ce que doit être - et rester - l’UNMI, c’est-à-dire un groupement de prévoyance mutualiste. J’aime aussi y trouver des personnalités différentes mais complémentaires : certaines sont plus techniques, d’autres comme moi sont plus politiques, mais elles sont plus rares. J’essaie à mon niveau d’apporter ma vision et mon expérience car je suis convaincu que c’est ensemble que nous arriverons à faire bouger les lignes. Je regrette que la monde mutualiste ne soit pas suffisamment présent dans les débats de société or nos mutuelles sont des structures à taille humaine qui ont un regard différent par rapport à d’autres assureurs mutualistes. Nous n’avons pas la même vision de la protection sociale. Avec la réforme du Code de la Mutualité, nous sommes devenus des assureurs. Pire, nous sommes perçus aujourd’hui davantage comme des « rembourseurs de soins » alors que nous portons sur le terrain une action forte en matière de prévention et d’accompagnement de la population.

 

Pour mieux vous connaître …

 

Si vous étiez un sport ?

M.N. : Le rugby parce qu’il véhicule des valeurs qui sont similaires à celles du monde mutualiste : respect des règles, respect de l’arbitre, solidarité.

Si vous étiez une figure historique/personne célèbre, qui choisiriez-vous et pourquoi ?

M.N. : J’hésite entre l’Abbé Pierre ou Coluche, un humaniste dans tous les cas. Les mutuelles ont été créées par des corporations de métiers pour aider les salariés qui étaient malades et ne pouvaient pas subvenir aux finances de la famille et aux soins qui leur étaient nécessaires. Les fondements du mouvement mutualiste reposent sur la solidarité. L’Abbé Pierre a agi pour offrir un toit aux plus pauvres, Coluche a créé « Les Restos du cœur » pour apporter des repas gratuits aux plus démunis. Le monde mutualiste doit se nourrir de ces personnalités inspirantes et toujours se demander : comment peut-on soutenir notre prochain pour l’aider à vivre mieux ?

Si vous aviez un super pouvoir, quel serait-il ?

M.N. : J’aimerais, sans doute un peu naïvement, pouvoir ôter la bêtise des Hommes sur cette terre pour n’en garder que les bons sentiments. Mais je ne serais pas certain d’y parvenir ! Nous ne sommes que de passage sur Terre et je pense que seules nos actions peuvent faire avancer les choses. C’est ce que j’essaie de faire chez Almutra en étant dans l’action plutôt que dans la réaction, en anticipant ce qui peut arriver. Aujourd’hui, dans notre société, nous avons trop tendance à faire deux pas en avant et dix en arrière. Jusqu’où cela peut-il nous mener ?