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L’UNMI structure sa politique RSE

30/06/2020 Expertise

Bien être au travail, stratégie d’achat repensée, recyclage… la RSE est entrée dans les entreprises. Acteurs historiques de l'économie sociale et solidaire, les mutuelles n’ont pas attendu que l’on formalise ce qui est inscrit dans leurs gènes.

La RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises), c’est quoi ?

La Commission européenne la définit comme « la responsabilité des entreprises vis-à-vis des effets qu’elles exercent sur la société ». De son côté, la Norme ISO 26000 l’explicite comme « la responsabilité d’une organisation vis-à-vis des impacts de ses décisions et activités sur la société et sur l’environnement, se traduisant par un comportement éthique et transparent qui contribue au développement durable (…) ; qui prend en compte les attentes des parties prenantes ; qui respecte les lois en vigueur et qui est en accord avec les normes internationales de comportement ; et qui est intégré dans l’ensemble de l’organisation et mis en œuvre dans ses relations ». D’autres définitions existent. Toutes expriment la même chose :  la RSE est la contribution des entreprises au développement durable, selon ses 3 piliers que sont le social (ou sociétal), l’environnemental et l’économique.

Une politique à formaliser

De par leurs valeurs et leurs fondements historiques, les mutuelles ont été en toute logique les premières à s’engager dans une approche RSE. Souvent, sans le savoir. En tout cas, sans l’avoir réellement formalisé. « La RSE est un sujet inscrit dans l'ADN des mutuelles. Aujourd’hui, les attentes des consommateurs en la matière se font plus pressantes et nous nous inscrivons dans la tendance pour formaliser les choses, structurer et mieux valoriser les actions qui ont été entreprises naturellement au cours des dernières années, notamment sur le volet sociétal. Les actions pour l'environnement sont plus récentes mais elles vont de pair avec les actions menées ultérieurement, pour une meilleure société », confirme Guillaume Blandel, Responsable marketing & produits à l'UNMI, en charge de la politique RSE.

Des premières actions concrètes

La stratégie RSE s’affine progressivement au sein de l’UNMI. « En 2020, nous allons officialiser notre Charte Qualité de vie au travail. Nous sommes par ailleurs en train de mettre en place les différents piliers de notre politique RSE. La vision est définie, il nous reste à l’écrire », ajoute Guillaume Blandel. Il rappelle d’ailleurs que la démarche a été initiée dès 2015 avec notamment la construction du centre de gestion de l’UNMI sur le site d’Olivet centrée autour de l’impact environnemental et le bien-être au travail des collaborateurs mais aussi le lancement de notre politique ISR.

Cependant la stratégie RSE s’est réellement structurée début 2018 pour voir apparaître les premières actions concrètes courant 2019. L’action la plus aboutie est le partenariat signé avec le FC Girondins de Bordeaux dans le cadre de son programme RSE « Cœur Marine & Blanc ». Par cette association, l’UNMI a souhaité prendre part à actions ciblées et identifiées dans les domaines du handicap, de l’éducation, de la santé et du bien-être. Des actions qui font écho à ses valeurs et à ses engagements dans le secteur de la santé et de la prévoyance.

L’engagement collaborateur

La politique RSE doit s’intégrer dans la vision globale de l’entreprise mais aussi au niveau opérationnel. A ce titre, l’implication des salariés est indispensable et nécessaire à la responsabilisation de tous les acteurs.

L’entreprise dans son ensemble doit être mobilisée et être capable de communiquer de manière fluide sur les enjeux RSE et les objectifs de la démarche. « Si, aux prémices de la démarche, des actions ont été mises en place de façon unilatérale, les collaborateurs de l’UNMI sont désormais consultés et impliqués. Il s’agit par exemple d’un retour d’expérience sur des actions bien-être récemment proposées, de l’idée partagée entre le CoDir et les salariés d’offrir nos vieux ordinateurs à des associations ou encore la mise en place d’un comité de préselection constitué de nos collaborateurs pour le Trophée Girond’In March », assure Guillaume Blandel. Car, pour mobiliser les équipes et avoir leur pleine adhésion au projet, la communication RSE doit se construire dans l’écoute et la liberté de parole. Ce que rend plus facile une petite structure comme l’UNMI, où les échanges se font naturellement et de façon informelle.

L’INFO en +
Sociale ou sociétale ? Pourquoi cette confusion ? Linguistiquement parlant, le mot « sociétal » est une anomalie en français et ne devrait pas être employé. Étymologiquement, c’est le mot « social » qui correspond le mieux à la définition de ce mot. Mais selon le Larousse, la dimension sociétale se rapporte aux divers aspects de la vie sociale des individus, en ce qu'ils constituent une société organisée. Tandis que le volet social se rapporte à une société, à une collectivité humaine considérée comme une entité propre. Ceux qui emploient le terme « sociétal » lorsqu’ils parlent de la RSE considèrent en effet que le mot « social » ne permet pas d’englober toutes les dimensions de la définition de la RSE.

Sources

3ème Communication sur la RSE www.diplomatie.gouv.fr
www.iso.org
« L’implication des salariés dans les démarches RSE dans les TPE-PME-ETI » - mars 2016 www.strategie.gouv.fr