Article publié en novembre 2019

« 100% santé », une réforme en marche

Expertise secteur assurantiel
Structure Indépendante spécialisée dans le conseil en actuariat et assurance, Actélior est un partenaire privilégié de l'UNMI. Son Directeur Général, David Echevin, nous livre ses conseils et recommandations concernant la mise en place du « 100% santé ».

Quelles seront les conséquences de cette réforme sur l’équilibre des régimes de protection sociale et sur les cotisations des contrats d’assurance ?

David Echevin : La réforme « 100% santé » amène à une augmentation des garanties, sur l’audiologie, l’optique, le dentaire, apportée au profit de l’assuré final. Ceci va augmenter la prise en charge des mutuelles et augmentant la prise en charge des mutuelles, va forcément avoir un impact sur le prix d’une manière ou d’une autre. Déjà aujourd’hui, nous sommes dans une phase où les organismes d’assurance travaillent sur les cotisations 2020, et un certain nombre de hausses anticipées se dessine. Certains vont d’un point de vue politique, choisir de les faire porter dans l’ensemble aux adhérents, d’autres vont choisir d’en porter une partie, d’autres de l’étaler. Cette décision est propre à chaque organisme.

L'entrée en vigueur de la réforme est progressive depuis le 1er janvier 2019 et jusqu'au 1er janvier 2023. Après ces premiers mois, quelles tendances observez-vous chez vos clients ?

D. E. : La réforme, qui est mise en place depuis le début de l’année et qui va s’étaler jusqu’en 2023, amène déjà un certain nombre de travaux par nos clients et l’ensemble des organismes ont dû modifier ces barèmes. On voit également une refonte des offres puisque, les offres que l’on appelait « les offres de bases » qui couvraient relativement peu, aujourd’hui vont couvrir un petit peu plus voire beaucoup plus, donc ces offres de bases parfois viennent téléscoper, ce que l’on appelait le niveau 2, voire le niveau 3 dans certains cas. Donc l’ensemble des organismes ont dû revoir leur dispositif et leurs offres.  Des hausses tarifaires seront sans doute inévitables, puisque le régime de protection sociale, donc le régime santé, va augmenter les prestations et augmentant les prestations va augmenter la charge pour les organismes. Et l’ensemble des organismes aujourd’hui sont à des niveaux prestations et cotisations, qui sont assez tendues et du coup n’ont pas forcément les moyens de porter eux mêmes cette hausse.

Comment accompagner dans les meilleures conditions la révision des accords d’entreprise qui doit intervenir avant la fin de l’année ?

D. E. : L’ensemble des entreprises vont devoir revoir leurs accords sur la santé d’ici la fin de l’année. Tout simplement parce que dès 2020 la réforme « 100% santé » va emporter le caractère responsable des contrats et donc nécessiter une révision, pour se mettre en conformité par rapport à cette nouvelle réglementation. Ce n’est pas forcément qu’un travail des entreprises, c’est beaucoup un travail des organismes d’assurance pour aller l’expliquer. Cela reste un métier de professionnel, chaque DRH, chaque Directeur financier n’a pas une connaissance parfaite du « 100% santé ». On a deux cas de figure : des grands groupes, qui eux disposent d’organisations, d’organismes partenaires, qui ont accompagné cette transition depuis un certain temps et des entreprises à taille, qui elles sont beaucoup plus désarmées, et là c’est aux mutuelles, aux assureurs, de les accompagner individuellement pour qu’elles mesurent les modifications et qu’elles puissent faire les bons choix. Dans ces deux cas, il est essentiel que les entreprises d’assurance quelles qu’elles soient viennent accompagner cette réforme.

Comment accompagner les adhérents dans les arbitrages qu'ils seront amenés à faire ?

D. E. : Pour les adhérents, c’est quelque chose d’encore plus compliqué que pour les entreprises. On se rapproche là de la question de la lisibilité des contrats qui est un autre grand sujet de 2019/2020. Par rapport à ce qu’on avait auparavant où on avait des garanties qui fonctionnaient beaucoup par silos avec des niveaux 100, 200, 300 et un niveau croissant sur l’ensemble des garanties, on se retrouve ici à avoir certaines prestations, donc en dentaire, en optique, en audiologie, qui vont être relativement complète dès le départ, et ce niveau de base relativement élevé va faire qu’on va devoir se poser les questions sur les autres prestations. Cela va changer un petit peu les réflexes et sans doute aussi la manière de l’expliquer à chaque adhérent.

 

Actélior est un partenaire de l'UNMI 

A ce titre, le cabinet offre un accompagnement technique : analyse, suivi technique, pilotage de la mise en conformité dans le cadre du « 100% santé ». Il apporte également une prestation de conseil sur l'aspect réglementaire dans le cadre de Solvabilité 2.

Pour en savoir plus : www.actelior.fr

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