Le Trophée Girond’In March, lancé récemment par l’UNMI et son partenaire le FC Girondins de Bordeaux, donne l’occasion de faire un point sur l’égalité professionnelle femmes-hommes, au lendemain de la Journée Internationale des droits des Femmes.
Si l’égalité femmes-hommes au travail a fortement progressé en France depuis les années 90 grâce notamment aux actions gouvernementales, le défi de la parité est encore loin d’être gagné. Les femmes sont plus nombreuses, 55% en 2017 selon l’INSEE, à accéder aux études supérieures que les hommes cependant elles se font encore rares à des postes de responsabilités. Pour exemple, les Comités Exécutifs des 120 plus grosses entreprises françaises comptent seulement 15% de femmes dans leurs rangs. Avec un salaire annuel moyen de 24% inférieur à celui de leurs collègues masculins, les femmes restent aussi moins bien payées et ce même à poste et expérience équivalents.
La faute au fameux « plafond de verre » ? Pourtant, ce dernier n’existe pas dans toutes les entreprises ou organisations grâce à l’action de nombreux décideurs, femmes et hommes, qui s’engagent au quotidien pour faire évoluer les mentalités.
Les femmes au cœur des mutuelles
Dans les instances des mutuelles, les femmes ont en effet réussi à prendre leur place, à l’instar du réseau Mut’Elles, créé en juin 2016 par la Mutualité Française. C’est le cas à l’UNMI depuis quelques années et l’arrivée notamment, en janvier 2017, au poste de Directrice générale de Loredana Maïer, qui occupait précédemment le poste de Directrice juridique. Cette nomination marque la volonté de l’UNMI d'oeuvrer concrètement pour la parité femmes-hommes aussi bien au sein du Conseil d’administration qu’au niveau des équipes opérationnelles.
La féminisation de la gouvernance au sein des mutuelles s’est accélérée ces dernières années grâce au coup de pouce d’une ordonnance du 31 juillet 2015 réformant le code de la mutualité. A fin 2018, selon le réseau Mut’Elles, 27% des membres des conseils d'administration des mutuelles étaient des femmes. Encore loin cependant de l'objectif de 40% imposé par la loi d’ici à 2021.
Selon le rapport mondial « Global Gender Gap 2020 » du World Economic Forum, la parité entre les femmes et les hommes dans les domaines de la santé, de l'éducation, du travail et de la politique progresse certes (très) lentement mais sûrement. Ainsi, au rythme actuel, il faudra attendre précisément 99,5 ans (contre 108 ans en 2018) pour parvenir à la parité entre les sexes.
Sources :
www.egalite-femmes-hommes.gouv.fr
www.orientation-education.com
Organisation Internationale du Travail www.ilo.org
« Rapport 2020 sur la parité entre les hommes et les femmes dans le monde » World Economic Forum
« Femmes et hommes, l’égalité en question » Insee Références – Édition 2017
Réseau Mut’Elles - Mutualité Française www.mutualite.fr
